WARUM JOE
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Revue fondée en temps voulu pour une raison obscure.  Décembre 2005
 
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DEPECHES
INTERVIEW DE JEAN-LUC MANET

Mise à jour du reliquaire et de la page de liens.

Les paroles de Tu Quoque et The last skud enfin décryptées !

py - 06/11/2011

Et pour ceux qui ne sont pas disponibles le 21 octobre, 2e session le 5 novembre 2011 à la Miroiterie (88 rue de Ménilmontant, Paris 20e) à 19h, pour 5 euros.

py - 04/11/2011

Warum Joe en concert vendredi 21 octobre 2011 aux Combustibles (14 rue Abel, Paris 12e) à 20h30, pour 7 euros.
En savoir plus

py - 02/10/2011

Un petit cadeau aujourd'hui: les avortons en MP3.

py - 09/06/08

Le CD "Au milieu de ta forme" est officiellement sorti chez tous les bons disquaires. En bonus, la bio préparée par Marsu. Cliquez sur le tract ci-dessous pour le lire en pdf.
py - 20/10/2005

NAUTILUS ÉCORCHÉ OU ARLÉSIENNE DESTROY, WARUM JOE EST LE GROUPE LE PLUS SECRET DE LA TAUPINIÈRE PARISIENNE, PAS VU DANS LES VAGUES SURÉVALUÉES, PAS PRIS À L'HEURE DES RESSACS. DES SAGES EN SOMME, PAS VRAIMENT TOMBÉS DE LA DERNIÈRE PLUIE ACIDE.

(Pascal et Laurent Sabotier) On peut faire remonter les prémices de Warum Joe aux alentours de 81. L'ébauche s'appelait Von Cochran, un mélange de dérision déjà et de cold-wave bon teint. Rien de très formel en fait. Les membres de Warum Joe définitif sont arrivés doucement, peu de temps avant notre rencontre avec Denis Wolf qui nous a proposé de maquetter dans un studio de la rue Mermoz. Les titres ont été présentés illico à New Rose qui en a fait notre premier disque, "Dans le blizzard".

Soit la première pièce d'une discographie singulièrement abondante...

Disons que nous n'avons pas l'intention de travailler pour rien. Et grâce à la confiance de New Rose, voire leur prodigalité, nous avons la chance de pouvoir graver tous nos morceaux quasi chronologiquement. Mais il faut pas pour autant nous prendre pour des rats de laboratoires ou des génies de la table à mixtures... Nous travaillons en fait de façon assez peu cohérente : Pierre (Gobillon) arrive avec l'ossature des titres et moi (Pascal) avec des textes à géométrie variable. A partir de ces bases, tout s'enchevêtre sur place, en studio, avec une part belle laissée à l'improvisation.

Le dernier album, "La méthode du dis­cours", semble pourtant rendu très abordable par des structures particulièrement délinéées...

Pour le précédent, "Toccare la verita", nous avions commis l'erreur de nous laisser produire par un anglais, c'est-à-dire un lascar qui ne comprenait pas forcément l'inhérence entre textes et musiques. Pour "La méthode", les gens du studio Garage ont su polir les claviers, lier l'ensemble et donner une assise plus ronde à chaque composition, mais c'est en fait notre album le plus improvisé. Sur douze titres, trois dont "L.H.O." ont été modelés en studio. Preuve s'il en faut de la nécessité parfois d'un travail sous pression.

Vous avez la réputation d'être des "Invisibles". Est-ce délibéré ?

Pas particulièrement. Mais pour jouer live il faut faire des efforts de relations qui franchement nous pèsent beaucoup... Nous aimons les concerts, les apparitions ponctu­elles, mais les tournées marathons c'est un cirque minant. Inutile. Evidemment, c'est aussi un façon de pouvoir vivre de sa musique, mais là n'est pas un but envisagé chez Warum Joe. Le groupe doit rester dans le domaine du ludique. Nous deviendrions vite stériles s'il nous fallait composer pour bouffer et jouer pour survivre. D'accord, nous négligeons de ce fait une partie de la promotion, mais il reste à savoir si le tour des MJC de province est une arme absolue, le must incontournable vers la reconnaissance, "L'arme fatale".

Et puis nous avons trop de pudeur, trop de fierté aussi, pour aller sans arrêt solliciter les gens. C'est à eux de venir nous débusquer.

Rester dans l'ombre : est-ce là le secret de votre longévité ?

Non, c'est plutôt notre inaptitude à la prostitution qui préserve notre état d'esprit. Et nos rapports confortables avec notre label aussi. Nous bénéficions de ce côté-là d'une rare sécurité... Le bouche-à-oreille tient ensuite son rôle de mèche lente et travaille à notre place.

Je qualifierais volontiers votre musique d'urbaine, comme un Wire haineux parfois...

Peut-être : si notre agressivité canalisée, polissée même, s'amalgame à la ville et à certains schémas de la musique industrielle. Mais il n'y a rien de réfléchi, de calculé dans l'instrumentation choisie, boîtes à rythmes comprises. Quant à Wire, c'est effectivement un groupe qui nous est cher, mais nous ne sommes pas Anglais. Alors comment présumer de ce que ces mecs ont dans la tête ?

Reste à savoir si le tour des MJC de province est une arme absolue, le must incontournable vers la reconnaissance

On note dans vos textes une certaine conscience politique en filigrane...

Politique, sûrement pas ! Polémiste plutôt. La politique ne m'intéresse pas en elle-même. Par contre les hommes politiques sont une source d'inspiration intarissable. Leurs travers, leurs défauts, les petites phrases tordues qu'ils mettent quatre jours à corriger : tout peut être sujet à chanson. Les idéologies m'ennuient en fait, je n'ai moi aucun message à délivrer. Tu me dis avoir décelé dans mes textes quelques bribes d'un positionnement à gauche, mais je n'ai confiance en aucun de ces commerçants qui bradent le même produit sous des emballages différents. Un des axiomes de gauche reste "pas de liberté pour les ennemis de la liberté". Je ne peux pas adhérer à ce genre de raisonnement, au risque d'être catalogué comme anarchiste... En venant, j'ai écris une chanson sur le "raid préventif" suite à l'intervention israélienne sur Saïda. Ce mot m'a marqué. C'est incroyable de balancer des bombes sur des gosses, coupables d'être futurs combattants palestiniens.

Tu écris d'ailleurs plutôt comme un jour­naliste...

Je m'évertue quand même à faire rimer des alexandrins.

Comme un troubadour alors ?

Si tu veux... Il faut de toutes façons inciter les gens, les amener sur des terrains de réflexions, tout en leur apprenant à rester vigilants. Il est trop dangereux d'imposer une idée. Il faut que chacun puisse douter, se méfier.

 

 

CHRONIQUE DE "ALLAH MODE"
José GUEREIRO (est un ami)
Rock & Folk

Comment peut-on encore laisser passer un « chant » pareil ? Comment se fait-il que les autres ne lui disent rien ?? Le brise-noix en question (je ne peux le nommer, les crédits ne précisant pas qui fait quoi) ouvre et ferme la bouche sans âme ni cour ni goût tout en conservant une cadence « commando » d'autant plus insupportable qu'elle vient souiller une musique des plus appliquées de l'hexagone. Je ne serais pas surpris que l'intéressé soit également l'auteur des paroles affectées qui étalent prétencieusement une culture politico-géographique dont on n'a que faire. Le vocabulaire ne fait pas l'artiste, un aphorisme qu'il ne faudrait jamais oublier quand on crée à partir de mots (suivez mon regard...). L'encombrante imagerie militaire alliée à une insistance peu naturelle à dépeindre des climats « exotiques » par d'incessantes références aux civilisations lointaines (à quand le Surinam ?) devrait suffir à prouver le manque de souplesse que je me tue à essayer d'exprimer. Quand on est intoxiqué par Paris (et un pléonasme, un !) et que l'on veut s'évader, on en fait toujours trop. L'extrémisme est parfois un moteur essentiel au rock ; ici, il devient un boulet exécrable. La version instrumentale, SVP.

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